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Les fiançailles

Voici un montage vidéo d'extraits du film Lieutenant Kijé d'Alexandre Feinzimmer (1934). La musique de Sergueï Prokoviev est ici jouée par nos soins !

flûte : Albane Mary ; piano : Léa Tavier et Loÿs Lanthelme ; violon : Stéphane Cortial

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Une relation plus étroite

A peine le cinéma fait-il sont apparition que de grands compositeurs s’intéressent à ce nouvel art.

Camille Saint-Saëns est considéré comme le premier compositeur de musique de film. En effet il aurait écrit la première composition originale pour le cinéma en 1908 pour le film « l’assassinat de Duc de Guise » de André Calmettes et Charles Le Bargy.

 

Avant cela, lors de la projection d'un film, la musique était improvisée en direct. On s’inspirait de thèmes connus ou de partitions flexibles mais il n’y avait pas de musique composée spécifiquement pour le film. 

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Dans « l’assassinat du Duc de Guise » la musique de Camille Saint-Saëns apporte réellement une dimension supplémentaire au film.

 

Par exemple, le thème douloureux du générique d’ouverture anticipe le destin funeste du Duc de Guise. La partition suit le film avec précision et est synchronisée avec les moment clés du film. 

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Camille Saint-Saëns

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Plus tard la musique originale se développe mais a tendance à servir seulement de remplissage, de soutien à l’image et à en suivre le moindre mouvement. Le compositeur Igor Stravinsky la compare même à « du papier peint » 

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De nombreux autres compositeurs de renom se sont intéressés au cinéma lors du développement de celui-ci.

 

Par exemple Erik Satie qui composa pour le court métrage burlesque de René Clair « Entr’act e» en 1924...

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Erik Satie

...ou encore Sergueï Prokofiev qui composa la musique de film « Lieutenant Kijé » de Feinzimmer en 1934 (dont vous pouvez retrouver un extrait joué par nos soins tout en haut de cette page !!!)

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Sergueï Prokoviev

Charlie Chaplin

Charlie Chaplin, l’un des premiers artistes complets du cinéma et probablement le plus célèbre, réalise son premier film en 1914 et le dernier en 1967. C'est néanmoins le cinéma muet qui lui apporte renommée internationale et fortune.

La première apparition de Charlie sur scène date de ses cinq ans.

En 1908, il signe un contrat avec Fred Karno, alors grand imprésario britannique de spectacles de cabaret, pour être dans sa troupe de théâtre.

Les premières apparitions de Charlie sur scène sont tournés très rapidement et dans l'affolement. On lui demande d'improviser un déguisement et c'est ainsi que Charlie Chaplin crée le personnage de Charlot le vagabond. Il apparaît sous ces traits dans un premier film "Charlot est content de lui" de Henry Lehrman.

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Le vagabond à la démarche de canard envahit alors les écrans, caractérisé par un chapeau melon surplombant une chevelure noire et frisottée, une moustache en mouche sous le nez, une redingote étroite et râpée, un pantalon trop large et usée, des godillots fatigués et immenses, une éternelle badine de jonc à la main.

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Création de la United Artist

Voulant acquérir plus d'autonomie, il monte en 1918 son propre studio et en 1919, il est le cofondateur avec Douglas Fairbanks, Mary Pickford et D.W. Griffith de United Artist (les Artistes Associés), une maison de production indépendante, dont il est membre jusqu'en 1952.

Il met en scène plus de 70 films, parmi lesquels "Le Vagabond", "Le Kid", "Le Pélerin", "La Ruée vers l'or", "Le Cirque", "Les Lumières de la ville".

 

Avec l'avènement du parlant, Chaplin eût des difficultés pour adapter son style, lui qui avait conquis le public grâce à la pantomime. Il faut attendre "Le Dictateur", pour que Chaplin s'illustre réellement par ses dialogues.


Avec "Les Temps modernes", description virulente du travail à la chaîne et "Le Dictateur", réquisitoire contre Hitler et les nazis, Charlie Chaplin amorce une nouvelle transition, en donnant à ses films une dimension politique.

Il décède le 25 décembre 1977 à Veney, en Suisse.

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Mais Charlie Chaplin n'était pas qu'un acteur-réalisateur: il était aussi compositeur. Une fois le tournage fini, il s'installait pendant plusieurs semaines dans une salle de projection et improvisait sur un piano en fonction de l'image.

 

Un arrangeur était ensuite chargé de mettre en forme le tout. Chaplin allait jusqu'à intervenir pendant la séance d'enregistrement en studio. Puis, tout était millimétré pour que le rapport image-son soit le plus pertinent possible.


De plus Chaplin aimait emprunter à ses compositeurs classiques préférés, comme la Symphonie n°6 de Tchaïkovsky, qu'on retrouve dans Le Kid .

Pour contrecarrer la lourdeur d'un pantomime trop potache, il choisissait un musique très raffinée pour à la fois élever le débat et souligner la trivialité de la scène par le contraste. 

Chaplin résistait à l'arrivée du parlant mais fut malgré tout contraint de faire entendre sa voix et le fit pour la première fois dans Les Temps Modernes, avec Titine, une chanson où il chante un charabia mi-français, mi-italien.

C'est donc sa voix chantée et inintelligible que le public entend pour la première fois. Il fait ainsi  subtilement passer le message que l'arrivée du cinéma parlant ne saurait contraindre son personnage à parler et qu'il continuerait à se faire comprendre du monde entier grâce à sa gestuelle.

Dans les années 1920, les musiques originales se multiplient et de nombreux compositeurs de "musique savante" écrivent pour le cinéma comme Erik Satie pour "Entr'acte" de René Clair en 1924. 

Dans les années 1926-1927, on observe l'arrivée du cinéma parlant. Alors la musique cesse peu à peu d'être jouée en direct lors de la projection pour être fixée sur un support, comme les autres sons. L'interprétation musicale est alors définitive; c'est la naissance de la Bande Originale proprement dite.

Alors commence la période "classique" de l'âge d'or d'Hollywood.

 

Elle a pour caractéristiques une musique omniprésente, l'orchestre symphonique, de longues mélodies et des développements thématiques...

 

Avec pour représentants majeurs Max Steiner qui a composé les bandes originales de "King-Kong", "Autant en emporte le vent" ou encore "Casablanca", ou Franz Waxman qui a composé pour "La fiancée de Frankenstein", et celle de "Rebecca" pour Hitchcock.

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Max Steiner à la baguette (1935)

Quelques artistes célèbres

Max Linder

 

Pionnier du septième art , dont il fut l'une des plus grandes stars internationales maître du burlesque et inspiration de Chaplin.

Si il connaît un grand succès en France et dans le monde à partir de 1910, c'est parce qu'il se forge un alter séduisant : c'est le premier à créer un véritable personnage, sorte de dandy à la française, élégant, avec un look savamment étudié, du pantalon rayé aux souliers vernis, en passant par la redingote, le chapeau haut de forme et l'inséparable petite canne. Un gentleman " à la française" plongé à l'écran dans les situations les plus burlesques, perpétuellement confronté à des situations cocasses et même parfois périlleuses. Doué d'une imagination débordante, source inépuisable de gags, il en truffait ses films, dont la trame s'inspirait souvent d'un fait divers ou d'une expérience personnelle. 

Grande star sur la scène internationale, inépuisable, inarrêtable, il devient modèle dans le registre de la comédie. Il revient transformé du front (Première Guerre Mondiale), mais toujours décidé à se vouer au cinéma: il part tenter sa chance aux Etats-Unis. Il meurt en 1925.

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Louise Brooks

 

Elle devient très jeune une des stars de la firme Paramount, avec qui elle signe en 1925. Tout de suite reconnue pour sa beauté étrange, elle porte des cheveux noirs et courts, et se plaît à ne pas sourire devant l'objectif. Elle incarne la parfaite "flapper", le terme américain pour désigner une garçonne, dont les attributs sont la jupe courte, les mœurs légères, et le cheveux courts, de manière masculine.

Elle se fait remarque en fugitive dans Les Mendiants de la vie, en 1928.
La consécration arrive pour la jeune actrice mais après cela, elle tourne dans des films moyens en Europe, qui n'arrivent même pas aux Etats-Unis. Elle n'apparaît plus que dans des seconds rôles ; elle meurt en 1985.

Buster Keaton

 

Issu d'une famille d'artistes, il débute par le music-hall. Il se lance dans le cinéma en 1917  mais ce n'est que deux ans plus tard qu'il obtient son premier grand rôle dans "La Maison démontable".  

Son nom est en réalité Joseph Franck Keaton Jr; Buster signifie littéralement "casse-cou", surnom qui lui fut attribué après une chute mémorable survenue lors du tournage des Trois Âges, lorsqu'il manqua un saut entre deux immeubles, chute qui fut conservée au montage.

Celui que l'on a appelé tout au long de sa carrière "l'homme qui ne rit jamais", par opposition à Charlie Chaplin, se lance dans le long-métrage en tant que réalisateur et interprète. Suivant toujours les aventures d'un homme dépassé par ses problèmes, il enchaîne les gags visuels avec intelligence et efficacité dans des films comme Les Trois Ages, une parodie d'Intolerance de D.W. Griffith et Les Lois de l'hospitalite sur le thème de la vendetta. Il est à son apogée dans La Croisiere du Navigator (1924) et Le Mécano de la General (1926), derniers films dont il a le plein contrôle. Réputé avoir filmé le déclin du comique, le réalisateur Edward Sedgwick met en scène Buster Keaton dans des oeuvres redécouvertes aujourd'hui : Le Caméraman (1928), Le Figurant (1929) et Le metteur en scène (1930) en sont les exemples types.

Si sa carrière décline ce n'est vraiment qu'à la fin des années 30 : alcoolique, vieillissant, souffrant du passage au parlant, il se contente de caméos comme dans Boulevard du crépuscule de Billy Wilder. Ce film nostalgique l'oppose aux stars du muet des années 20 : Gloria Swanson et Erich Von Stroheim. Surnommé "le zombie", il donne tout de même une prestation comique remarquée aux côtés de Charlie Chaplin dans Les Feux de la rampe (1956). A la fin de sa vie, l'acteur est honoré d'un oscar pour l'ensemble de sa carrière et entre enfin dans la légende du 7è art.

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